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解放军文职招聘考试Le portrait de Napoléon

来源: 2017-10-02 22:31

 Le portrait de Napoléon, se disait-il en hochant la tête, trouvé caché chez un homme qui fait profession d'une telle haine pour l'usurpateur! trouvé par M. de Rênal, tellement ultra et tellement irrité! et pour comble d'imprudence, sur le carton blanc derrière le portrait, des lignes écrites de ma main! et qui ne peuvent laisser aucun doute sur l'excès de mon admiration! et chacun de ces transports d'amour est daté! il y en a d'avant-hier.

Toute ma réputation tombée, anéantie en un moment! se disait Julien, en voyant br?ler la bo?te, et ma réputation est tout mon bien, je ne vis que par elle... et encore, quelle vie, grand Dieu!

Une heure après, la fatigue et la pitié qu'il sentait pour luimême le disposaient à l'attendrissement. Il rencontra Mme de Rênal et prit sa main qu'il baisa avec plus de sincérité qu'il n'avait jamais fait. Elle rougit de bonheur, et, presque au même instant, repoussa Julien avec la colère de la jalousie. La fierté de Julien, si récemment blessée, en fit un sot dans ce moment. Il ne vit en Mme de Rênal qu'une femme riche, il laissa tomber sa main avec dédain, et s'éloigna. Il alla se promener pensif dans le jardin, bient?t un sourire amer parut sur ses lèvres.

- Je me promène là, tranquille comme un homme ma?tre de son temps! Je ne m'occupe pas des enfants! je m'expose aux mots humiliants de M. de Rênal, et il aura raison. Il courut à la chambre des enfants.

Les caresses du plus jeune, qu'il aimait beaucoup, calmèrent un peu sa cuisante douleur.

Celui-là ne me méprise pas encore, pensa Julien. Mais bient?t il se reprocha cette diminution de douleur comme une nouvelle faiblesse. Ces enfants me caressent comme ils caresseraient le jeune chien de chasse que l'on a acheté hier.

CHAPITRE X

UN GRAND COEUR ET UNE PETITE FORTUNE

But passion most dissembles, yet betrays, Even by its darkness; as the blackest sky Foretells the heaviest tempest.

Don Juan, C. I, st. 73.

M. de Rênal, qui suivait toutes les chambres du chateau, revint dans celle des enfants avec les domestiques qui rapportaient les paillasses. L'entrée soudaine de cet homme fut pour Julien la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Plus pale, plus sombre qu'à l'ordinaire, il s'élan?a vers lui. M. de Rênal s'arrêta et regarda ses domestiques. - Monsieur, lui dit Julien, croyez-vous qu'avec tout autre précepteur, vos enfants eussent fait les mêmes progrès qu'avec moi? Si vous répondez que non, continua Julien sans laisser à M. de Rênal le temps de parler, comment osez-vous m'adresser le reproche que je les néglige?

M. de Rênal, à peine remis de sa peur, conclut du ton étrange qu'il voyait prendre à ce petit paysan, qu'il avait en poche quelque proposition avantageuse et qu'il allait le quitter. La colère de Julien, s'augmentant à mesure qu'il parlait:

-      Je puis vivre sans vous, monsieur, ajouta-t-il.

-      Je suis vraiment faché de vous voir si agité, répondit M.de Rênal en balbutiant un peu. Les domestiques étaient à dix pas, occupés à arranger les lits.

-      Ce n'est pas ce qu'il me faut, monsieur, reprit Julien horsde lui; songez à l'infamie des paroles que vous m'avez adressées, et devant des femmes encore!

M. de Rênal ne comprenait que trop ce que demandait Julien, et un pénible combat déchirait son ame. Il arriva que Julien, effectivement fou de colère, s'écria:

- Je sais où aller, monsieur, en sortant de chez vous.

A ce mot, M. de Rênal vit Julien installé chez M. Valenod.

- Eh bien! monsieur, lui dit-il enfin avec un soupir et de l'air dont il e?t appelé le chirurgien pour l'opération la plus douloureuse, j'accède à votre demande. A compter d'après-demain, qui est le premier du mois, je vous donne cinquante francs par mois.

Julien eut envie de rire et resta stupéfait: toute sa colère avait disparu.

Je ne méprisais pas assez l'animal, se dit-il. Voilà sans doute la plus grande excuse que puisse faire une ame aussi basse.

Les enfants, qui écoutaient cette scène bouche béante, coururent au jardin dire à leur mère que M. Julien était bien en colère, mais qu'il allait avoir cinquante francs par mois.

Julien les suivit par habitude, sans même regarder M. de Rênal, qu'il laissa profondément irrité.

Voilà cent soixante-huit francs, se disait le maire, que me co?te M. Valenod. Il faut absolument que je lui dise deux mots fermes sur son entreprise des fournitures pour les enfants trouvés.

Un instant après, Julien se retrouva vis-à-vis de M. de Rênal:

- J'ai à parler de ma conscience à M. Chélan; j'ai l'honneur de vous prévenir que je serai absent quelques heures. - Eh, mon cher Julien! dit M. de Rênal, en riant de l'air le plus faux, toute la journée, si vous voulez, toute celle de demain, mon bon ami. Prenez le cheval du jardinier pour aller à Verrières.

Le voilà, se dit M. de Rênal, qui va rendre réponse à Valenod, il ne m'a rien promis, mais il faut laisser se refroidir cette tête de jeune homme.

Julien s'échappa rapidement et monta dans les grands bois par lesquels on peut aller de Vergy à Verrières. Il ne voulait point arriver sit?t chez M. Chélan. Loin de désirer s'astreindre à une nouvelle scène d'hypocrisie, il avait besoin d'y voir clair dans son ame, et de donner audience à la foule de sentiments qui l'agitaient.

J'ai gagné une bataille, se dit-il aussit?t qu'il se vit dans les bois et loin du regard des hommes, j'ai donc gagné une bataille!

Ce mot lui peignait en beau toute sa position, et rendit à son ame quelque tranquillité.

Me voilà avec cinquante francs d'appointements par mois, il faut que M. de Rênal ait eu une belle peur. Mais de quoi?

Cette méditation sur ce qui avait pu faire peur à l'homme heureux et puissant contre lequel, une heure auparavant, il était bouillant de colère, acheva de rasséréner l'ame de Julien. Il fut presque sensible un moment à la beauté ravissante des bois au milieu desquels il marchait. D'énormes quartiers de roches nues étaient tombés jadis au milieu de la forêt du c?té de la montagne. De grands hêtres s'élevaient presque aussi haut que ces rochers dont l'ombre donnait une fra?cheur délicieuse à trois pas des endroits où la chaleur des rayons du soleil e?t rendu impossible de s'arrêter. 

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