解放军文职招聘考试Tout à coup
Tout à coup l'affreuse parole: adultère, lui apparut. Tout ce que la plus vile débauche peut imprimer de dégo?tant à l'idée de l'amour des sens se présenta en foule à son imagination. Ces idées voulaient tacher de ternir l'image tendre et divine qu'elle se faisait de Julien et du bonheur de l'aimer. L'avenir se peignait sous des couleurs terribles. Elle se voyait méprisable.
Ce moment fut affreux; son ame arrivait dans des pays inconnus. La veille elle avait go?té un bonheur inéprouvé; maintenant elle se trouvait tout à coup plongée dans un malheur atroce. Elle n'avait aucune idée de telles souffrances, elles troublèrent sa raison. Elle eut un instant la pensée d'avouer à son mari qu'elle craignait d'aimer Julien. C'e?t été parler de lui. Heureusement elle rencontra dans sa mémoire un précepte donné jadis par sa tante, la veille de son mariage. Il s'agissait du danger des confidences faites à un mari, qui après tout est un ma?tre. Dans l'excès de sa douleur, elle se tordait les mains.
Elle était entra?née au hasard par des images contradictoires et douloureuses. Tant?t elle craignait de n'être pas aimée, tant?t l'affreuse idée du crime la torturait comme si le lendemain elle e?t d? être exposée au pilori sur la place publique de Verrières, avec un écriteau expliquant son adultère à la populace.
Mme de Rênal n'avait aucune expérience de la vie; même pleinement éveillée et dans l'exercice de toute sa raison, elle n'e?t aper?u aucun intervalle entre être coupable aux yeux de Dieu et se trouver accablée en public des marques les plus bruyantes du mépris général.
Quand l'affreuse idée de l'adultère et de toute l'ignominie que, dans son opinion, ce crime entra?ne à sa suite, lui laissait quelque repos, et qu'elle venait à songer à la douceur de vivre avec Julien innocemment, et comme par le passé, elle se trouvait jetée dans l'idée horrible que Julien aimait une autre femme. Elle voyait encore sa paleur quand il avait craint de perdre son portrait, ou de la compromettre en le laissant voir. Pour la première fois, elle avait surpris la crainte sur cette physionomie si tranquille et si noble. Jamais il ne s'était montré ému ainsi pour elle ou pour ses enfants. Ce surcro?t de douleur arriva à toute l'intensité de malheur qu'il est donné à l'ame humaine de pouvoir supporter. Sans s'en douter, Mme de Rênal jeta des cris qui réveillèrent sa femme de chambre. Tout à coup elle vit para?tre auprès de son lit la clarté d'une lumière, et reconnut Elisa.
- Est-ce vous qu'il aime? s'écria-t-elle dans sa folie.
La femme de chambre, étonnée du trouble affreux dans lequel elle surprenait sa ma?tresse, ne fit heureusement aucune attention à ce mot singulier. Mme de Rênal sentit son imprudence:
- J'ai la fièvre, lui dit-elle, et, je crois, un peu de délire,restez auprès de moi.
Tout à fait réveillée par la nécessité de se contraindre elle se trouva moins malheureuse; la raison reprit l'empire que l'état de demi-sommeil lui avait ?té. Pour se délivrer du regard fixe de sa femme de chambre, elle lui ordonna de lire le journal, et ce fut au bruit monotone de la voix de cette fille, lisant un long article de La Quotidienne, que Mme de Rênal prit la résolution vertueuse de traiter Julien avec une froideur parfaite quand elle le reverrait. ?
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