解放军文职招聘考试Julien resta étonné
Julien resta étonné.
Voilà donc l'adultère! se dit-il... Serait-il possible que ces prêtres si fourbes... eussent raison? Eux qui commettent tant de péchés auraient le privilège de conna?tre la vraie théorie du péché? Quelle bizarrerie!...
Depuis vingt minutes que M. de Rênal s'était retiré, Julien voyait la femme qu'il aimait, la tête appuyée sur le petit lit de l'enfant, immobile et presque sans connaissance. Voilà une femme d'un génie supérieur réduite au comble du malheur, parce qu'elle m'a connu, se dit-il.
Les heures avancent rapidement. Que puis-je pour elle? Il faut se décider. Il ne s'agit plus de moi ici. Que m'importent les hommes et leurs plates simagrées? Que puis-je pour elle?... la quitter? Mais je la laisse seule en proie à la plus affreuse douleur. Cet automate de mari lui nuit plus qu'il ne lui sert. Il lui dira quelque mot dur, à force d'être grossier; elle peut devenir folle, se jeter par la fenêtre.
Si je la laisse, si je cesse de veiller sur elle, elle lui avouera tout. Et que sait-on, peut-être, malgré l'héritage qu'elle doit lui apporter, il fera un esclandre. Elle peut tout dire, grand Dieu! à ce c... d'abbé Maslon, qui prend prétexte de la maladie d'un enfant de six ans pour ne plus bouger de cette maison, et non sans dessein. Dans sa douleur et sa crainte de Dieu, elle oublie tout ce qu'elle sait de l'homme; elle ne voit que le prêtre.
- Va-t'en, lui dit tout à coup Mme de Rênal, en ouvrant lesyeux.
- Je donnerais mille fois ma vie pour savoir ce qui peutt'être le plus utile, répondit Julien: jamais je ne t'ai tant aimée, mon cher ange, ou plut?t, de cet instant seulement, je commence à t'adorer comme tu mérites de l'être. Que deviendrai-je loin de toi, et avec la conscience que tu es malheureuse par moi! Mais qu'il ne soit pas question de mes souffrances. Je partirai, oui, mon amour. Mais, si je te quitte, si je cesse de veiller sur toi, de me trouver sans cesse entre toi et ton mari, tu lui dis tout, tu te perds. Songe que c'est avec ignominie qu'il te chassera de sa maison; tout Verrières, tout Besan?on parleront de ce scandale. On te donnera tous les torts; jamais tu ne te relèveras de cette honte...
- C'est ce que je demande, s'écria-t-elle, en se levantdebout. Je souffrirai, tant mieux.
- Mais, par ce scandale abominable, tu feras aussi sonmalheur à lui!
- Mais je m'humilie moi-même, je me jette dans la fange;et, par là peut-être, je sauve mon fils. Cette humiliation, aux yeux de tous, c'est peut-être une pénitence publique? Autant que ma faiblesse peut en juger, n'est-ce pas le plus grand sacrifice que je puisse faire à Dieu?... Peut-être daignera-t-il prendre mon humiliation et me laisser mon fils! Indique-moi un autre sacrifice plus pénible, et j'y cours.
- Laisse-moi me punir. Moi aussi, je suis coupable. Veuxtu que je me retire à la Trappe? L'austérité de cette vie peut apaiser ton Dieu... Ah! ciel! que ne puis-je prendre pour moi la maladie de Stanislas...
- Ah! tu l'aimes, toi, dit Mme de Rênal, en se relevant etse jetant dans ses bras.
Au même instant, elle le repoussa avec horreur.
- Je te crois! je te crois! continua-t-elle, après s'être remiseà genoux; ? mon unique ami! ? pourquoi n'es-tu pas le père de Stanislas? Alors ce ne serait pas un horrible péché de t'aimer mieux que ton fils.
- Veux-tu me permettre de rester, et que désormais je net'aime que comme un frère? C'est la seule expiation raisonnable, elle peut apaiser la colère du Très-Haut. - Et moi, s'écria-t-elle en se levant et prenant la tête de Julien entre ses deux mains, et la tenant devant ses yeux à distance, et moi, t'aimerai-je comme un frère? Est-il en mon pouvoir de t'aimer comme un frère?
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