解放军文职招聘考试Encore de nouvelles
Encore de nouvelles insultes à examiner, et toujours à cause de ma femme! Il fut sur le point de l'accabler des injures les plus grossières, la perspective de l'héritage de Besan?on l'arrêta à grande peine. Dévoré du besoin de s'en prendre à quelque chose, il chiffonna le papier de cette seconde lettre anonyme, et semit à se promener à grands pas, il avait besoin de s'éloigner de sa femme. Quelques instants après, il revint auprès d'elle, et plus tranquille. - Il s'agit de prendre un parti et de renvoyer Julien, lui ditelle aussit?t; ce n'est après tout que le fils d'un ouvrier. Vous le dédommagerez par quelques écus, et d'ailleurs il est savant et trouvera facilement à se placer, par exemple chez M. Valenod ou chez le sous-préfet de Maugiron qui ont des enfants. Ainsi vous ne lui ferez point de tort...
- Vous parlez là comme une sotte que vous êtes, s'écria M.de Rênal d'une voix terrible. Quel bon sens peut-on espérer d'une femme? Jamais vous ne prêtez attention à ce qui est raisonnable; comment sauriez-vous quelque chose? votre nonchalance, votre paresse ne vous donnent d'activité que pour la chasse aux papillons, êtres faibles et que nous sommes malheureux d'avoir dans nos familles!... Mme de Rênal le laissait dire, et il dit longtemps; il passait sa colère, c'est le mot du pays.
- Monsieur, lui répondit-elle enfin, je parle comme unefemme outragée dans son honneur, c'est-à-dire dans ce qu'elle a de plus précieux.
Mme de Rênal eut un sang-froid inaltérable pendant toute cette pénible conversation, de laquelle dépendait la possibilité de vivre encore sous le même toit avec Julien. Elle cherchait les idées qu'elle croyait les plus propres à guider la colère aveugle de son mari. Elle avait été insensible à toutes les réflexions injurieuses qu'il lui avait adressées, elle ne les écoutait pas, elle songeait alors à Julien. Sera-t-il content de moi?
- Ce petit paysan que nous avons comblé de prévenanceset même de cadeaux, peut être innocent, dit-elle enfin, mais il n'en est pas moins l'occasion du premier affront que je re?ois... Monsieur! quand j'ai lu ce papier abominable, je me suis promis que lui ou moi sortirions de votre maison.
- Voulez-vous faire un esclandre pour me déshonorer etvous aussi? Vous faites bouillir du lait à bien des gens dans Verrières.
- Il est vrai, on envie généralement l'état de prospérité oùla sagesse de votre administration a su placer vous, votre famille et la ville... Eh bien! je vais engager Julien à vous demander un congé pour aller passer un mois chez ce marchand de bois de la montagne, digne ami de ce petit ouvrier.
- Gardez-vous d'agir, reprit M. de Rênal avec assez detranquillité. Ce que j'exige avant tout, c'est que vous ne lui parliez pas. Vous y mettriez de la colère, et me brouilleriez avec lui, vous savez combien ce petit Monsieur est sur l'oeil.
- Ce jeune homme n'a point de tact, reprit Mme de Rênal,il peut être savant, vous vous y connaissez, mais ce n'est au fond qu'un véritable paysan. Pour moi, je n'en ai jamais eu bonne idée depuis qu'il a refusé d'épouser Elisa, c'était une fortune assurée; et cela sous prétexte que quelquefois, en secret, elle fait des visites à M. Valenod.
- Ah! dit M. de Rênal, élevant le sourcil d'une fa?ondémesurée, quoi, Julien vous a dit cela?
- Non, pas précisément; il m'a toujours parlé de lavocation qui l'appelle au saint ministère; mais croyez-moi, la première vocation pour ces petites gens, c'est d'avoir du pain. Il me faisait assez entendre qu'il n'ignorait pas ces visites secrètes.
- Et moi, moi, je les ignorais! s'écria M. de Rênalreprenant toute sa fureur, et pesant sur les mots. Il se passe chez moi des choses que j'ignore... Comment! il y a eu quelque chose entre Elisa et Valenod?
- Hé! c'est de l'histoire ancienne, mon cher ami, dit Mmede Rênal en riant, et peut-être il ne s'est point passé de mal. C'était dans le temps que votre bon ami Valenod n'aurait pas été faché que l'on pensat dans Verrières qu'il s'établissait entre lui et moi un petit amour tout platonique.
- J'ai eu cette idée une fois, s'écria M. de Rênal se frappantla tête avec fureur et marchant de découvertes en découvertes, et vous ne m'en avez rien dit?
- Fallait-il brouiller deux amis pour une petite bouffée devanité de notre cher directeur? Où est la femme de la société à laquelle il n'a pas adressé quelques lettres extrêmement spirituelles et même un peu galantes?
- Il vous aurait écrit?
- Il écrit beaucoup.
- Montrez-moi ces lettres à l'instant, je l'ordonne; et M. deRênal se grandit de six pieds.
- Je m'en garderai bien, lui répondit-on avec une douceurqui allait presque jusqu'à la nonchalance, je vous les montrerai un jour, quand vous serez plus sage.
- A l'instant même, morbleu! s'écria M. de Rênal, ivre decolère, et cependant plus heureux qu'il ne l'avait été depuis douze heures.
- Me jurez-vous, dit Mme de Rênal fort gravement, den'avoir jamais de querelle avec le directeur du dép?t au sujet de ces lettres?
- Querelle ou non, je puis lui ?ter les enfants trouvés;mais, continua-t-il avec fureur, je veux ces lettres à l'instant; où sont-elles?
- Dans un tiroir de mon secrétaire; mais certes, je ne vousen donnerai pas la clef.
- Je saurai le briser, s'écria-t-il en courant vers la chambrede sa femme.
Il brisa, en effet, avec un pal de fer un précieux secrétaire d'acajou ronceux venu de Paris, qu'il frottait souvent avec le pan de son habit, quand il croyait y apercevoir quelque tache.
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