解放军文职招聘考试Quel ensemble
Quel ensemble! se disait Julien; ils me donneraient la moitié de tout ce qu'ils volent, que je ne voudrais pas vivre avec eux. Un beau jour, je me trahirais; je ne pourrais retenir l'expression du dédain qu'ils m'inspirent. Il fallut cependant, d'après les ordres de Mme de Rênal, assister à plusieurs d?ners du même genre; Julien fut à la mode; on lui pardonnait son habit de garde d'honneur, ou plut?t cette imprudence était la cause véritable de ses succès. Bient?t, il ne fut plus question dans Verrières que de voir qui l'emporterait dans la lutte pour obtenir le savant jeune homme, de M. de Rênal, ou du directeur du dép?t. Ces messieurs formaient avec M. Maslon un triumvirat, qui, depuis nombre d'années, tyrannisait la ville. On jalousait le maire, les libéraux avaient à s'en plaindre; mais après tout il était noble et fait pour la supériorité, tandis que le père de M. Valenod ne lui avait pas laissé six cents livres de rente. Il avait fallu passer pour lui de la pitié pour le mauvais habit vert pomme que tout le monde lui avait connu dans sa jeunesse, à l'envie pour ses chevaux normands, pour ses cha?nes d'or, pour ses habits venus de Paris, pour toute sa prospérité actuelle.
Dans le flot de ce monde nouveau pour Julien, il crut découvrir un honnête homme; il était géomètre, s'appelait Gros et passait pour jacobin. Julien, s'étant voué à ne jamais dire que des choses qui lui semblaient fausses à lui-même, fut obligé de s'en tenir au soup?on à l'égard de M. Gros. Il recevait de Vergy de gros paquets de thèmes. On lui conseillait de voir souvent son père, il se conformait à cette triste nécessité. En un mot, il raccommodait assez bien sa réputation, lorsqu'un matin il fut bien surpris de se sentir réveiller par deux mains qui lui fermaient les yeux.
C'était Mme de Rênal, qui avait fait un voyage à la ville, et qui, montant les escaliers quatre à quatre et laissant ses enfants occupés d'un lapin favori qui était du voyage, était parvenue à la chambre de Julien, un instant avant eux. Ce moment fut délicieux, mais bien court: Mme de Rênal avait disparu quand les enfants arrivèrent avec le lapin, qu'ils voulaient montrer à leur ami. Julien fit bon accueil à tous, même au lapin. Il lui semblait retrouver sa famille; il sentit qu'il aimait ces enfants, qu'il se plaisait à jaser avec eux. Il était étonné de la douceur de leur voix, de la simplicité et de la noblesse de leurs petites fa?ons; il avait besoin de laver son imagination de toutes les fa?ons d'agir vulgaires, de toutes les pensées désagréables au milieu desquelles il respirait à Verrières. C'était toujours la crainte de manquer, c'étaient toujours le luxe et la misère se prenant aux cheveux. Les gens chez qui il d?nait, à propos de leur r?ti, faisaient des confidences humiliantes pour eux, et nauséabondes pour qui les entendait.
- Vous autres nobles, vous avez raison d'être fiers, disait-ilà Mme de Rênal. Et il lui racontait tous les d?ners qu'il avait subis.
- Vous êtes donc à la mode! Et elle riait de bon coeur ensongeant au rouge que Mme Valenod se croyait obligée de mettre toutes les fois qu'elle attendait Julien. Je crois qu'elle a des projets sur votre coeur, ajoutait-elle.
Le déjeuner fut délicieux. La présence des enfants, quoique gênante en apparence, dans le fait augmentait le bonheur commun. Ces pauvres enfants ne savaient comment témoigner leur joie de revoir Julien. Les domestiques n'avaient pas manqué de leur conter qu'on lui offrait deux cents francs de plus pour éduquer les petits Valenod.
Au milieu du déjeuner, Stanislas-Xavier, encore pale de sa grande maladie, demanda tout à coup à sa mère combien valaient son couvert d'argent et le gobelet dans lequel il buvait. - Pourquoi cela?
- Je veux les vendre pour en donner le prix à M. Julien, etqu'il ne soit pas dupe en restant avec nous.
Julien l'embrassa, les larmes aux yeux. Sa mère pleurait tout à fait, pendant que Julien, qui avait pris Stanislas sur ses genoux, lui expliquait qu'il ne fallait pas se servir de ce mot dupe, qui, employé dans ce sens, était une fa?on de parler de laquais. Voyant le plaisir qu'il faisait à Mme de Rênal, il chercha à expliquer, par des exemples pittoresques, qui amusaient les enfants, ce que c'était qu'être dupe.
- Je comprends, dit Stanislas, c'est le corbeau qui a lasottise de laisser tomber son fromage, que prend le renard, qui était un flatteur.
Mme de Rênal, folle de joie, couvrait ses enfants de baisers, ce qui ne pouvait guère se faire sans s'appuyer un peu sur Julien.
Tout à coup la porte s'ouvrit; c'était M. de Rênal. Sa figure sévère et mécontente fit un étrange contraste avec la douce joie que sa présence chassait. Mme de Rênal palit; elle se sentait hors d'état de rien nier. Julien saisit la parole, et, parlant très haut, se mit à raconter à M. le maire le trait du gobelet d'argent que Stanislas voulait vendre. Il était s?r que cette histoire serait mal accueillie. D'abord M. de Rênal fron?ait le sourcil par bonne habitude au seul nom d'argent. La mention de ce métal, disait-il, est toujours une préface à quelque mandat tiré sur ma bourse.
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