解放军文职招聘考试Tout ce bavardage
- Tout ce bavardage va être vérifié, s'écria l'abbé Pirard,qui, ne pouvant rester en place, se promenait dans la chambre.
- Qu'on se rende dans sa cellule!
L'abbé suivit Julien et l'enferma à clef. Celui-ci se mit aussit?t à visiter sa malle, au fond de laquelle la fatale carte était précieusement cachée. Rien ne manquait dans la malle, mais il y avait plusieurs dérangements; cependant la clef ne le quittait jamais. Quel bonheur, se dit Julien, que, pendant le temps de mon aveuglement, je n'aie jamais accepté la permission de sortir, que M. Castanède m'offrait si souvent avec une bonté que je comprends maintenant. Peut-être j'aurais eu la faiblesse de changer d'habits et d'aller voir la belle Amanda, je me serais perdu. Quand on a désespéré de tirer parti du renseignement de cette manière, pour ne pas le perdre, on en a fait une dénonciation.
Deux heures après, le directeur le fit appeler.
- Vous n'avez pas menti, lui dit-il avec un regard moinssévère; mais garder une telle adresse est une imprudence dont vous ne pouvez concevoir la gravité. Malheureux enfant! dans dix ans, peut-être, elle vous portera dommage.
CHAPITRE XXVII PREMIERE EXPERIENCE DE LA VIE
Le temps présent, grand Dieu! c'est l'arche du Seigneur. Malheur à qui y touche.
DIDEROT.
Le lecteur voudra bien nous permettre de donner très peu de faits clairs et précis sur cette époque de la vie de Julien. Ce n'est pas qu'ils nous manquent, bien au contraire; mais, peut-être ce qu'il vit au séminaire est-il trop noir pour le coloris modéré que l'on a cherché à conserver dans ces feuilles. Les contemporains qui souffrent de certaines choses ne peuvent s'en souvenir qu'avec une horreur qui paralyse tout autre plaisir, même celui de lire un conte. Julien réussissait peu dans ses essais d'hypocrisie de gestes; il tomba dans des moments de dégo?t et même de découragement complet. Il n'avait pas de succès, et encore dans une vilaine carrière. Le moindre secours extérieur e?t suffi pour lui remettre le coeur, la difficulté à vaincre n'était pas bien grande; mais il était seul comme une barque abandonnée au milieu de l'Océan. Et quand je réussirais, se disait-il; avoir toute une vie à passer en si mauvaise compagnie! Des gloutons qui ne songent qu'à l'omelette au lard qu'ils dévoreront au d?ner, ou des abbés Castanède, pour qui aucun crime n'est trop noir! Ils parviendront au pouvoir; mais à quel prix, grand Dieu!
La volonté de l'homme est puissante, je le lis partout; mais suffit-elle pour surmonter un tel dégo?t? La tache des grands hommes a été facile; quelque terrible que f?t le danger, ils le trouvaient beau; et qui peut comprendre, excepté moi, la laideur de ce qui m'environne?
Ce moment fut le plus éprouvant de sa vie. Il lui était si facile de s'engager dans un des beaux régiments en garnison à Besan?on! Il pouvait se faire ma?tre de latin; il lui fallait si peu pour sa subsistance! mais alors plus de carrière, plus d'avenir pour son imagination: c'était mourir. Voici le détail d'une de ses tristes journées.
Ma présomption s'est si souvent applaudie de ce que j'étais différent des autres jeunes paysans! Eh bien, j'ai assez vécu pour voir que différence engendre haine, se disait-il un matin. Cette grande vérité venait de lui être montrée par une de ses plus piquantes irréussites. Il avait travaillé huit jours à plaire à un élève qui vivait en odeur de sainteté. Il se promenait avec lui dans la cour, écoutant avec soumission des sottises à dormir debout. Tout à coup le temps tourna à l'orage, le tonnerre gronda, et le saint élève s'écria, le repoussant d'une fa?on grossière: - Ecoutez; chacun pour soi dans ce monde, je ne veux pas être br?lé par le tonnerre: Dieu peut vous foudroyer comme un impie, comme un Voltaire.
Les dents serrées de rage et les yeux ouverts vers ce ciel sillonné par la foudre: je mériterais d'être submergé, si je m'endors pendant la tempête! s'écria Julien. Essayons la conquête de quelque autre cuistre.
Le cours d'histoire sacrée de l'abbé Castanède sonna.
A ces jeunes paysans si effrayés du travail pénible et de la pauvreté de leurs pères, l'abbé Castanède enseignait ce jour-là que cet être si terrible à leurs yeux, le gouvernement, n'avait de pouvoir réel et légitime qu'en vertu de la délégation du vicaire de Dieu sur la terre. - Rendez-vous dignes des bontés du pape par la sainteté de votre vie, par votre obéissance, soyez comme un baton entre ses mains, ajoutait-il, et vous allez obtenir une place superbe où vous commanderez en chef, loin de tout contr?le; une place inamovible, dont le gouvernement paie le tiers des appointements, et les fidèles, formés par vos prédications, les deux autres tiers.
Au sortir de son cours, M. Castanède s'arrêta dans la cour. [Variante:, au milieu de ses élèves, ce jour-là plus attentifs.]
- C'est bien d'un curé que l'on peut dire: tant vaut l'homme, tant vaut la place, disait-il aux élèves qui faisaient cercle autour de lui. J'ai connu, moi qui vous parle, des paroisses de montagne dont le casuel valait mieux que celui de bien des curés de ville. Il y avait autant d'argent, sans compter les chapons gras, les oeufs, le beurre frais et mille agréments de détail; et là le curé est le premier sans contredit: point de bon repas où il ne soit invité, fêté, etc.
编辑推荐:
温馨提示:因考试政策、内容不断变化与调整,长理培训网站提供的以上信息仅供参考,如有异议,请考生以权威部门公布的内容为准! (责任编辑:长理培训)
点击加载更多评论>>