解放军文职招聘考试Charles IX.
Charles IX.
Entre Julien et moi il n'y a point de signature de contrat, point de notaire [Variante: pour la cérémonie bourgeoise]; tout est héro?que, tout sera fils du hasard. A la noblesse près, qui lui manque, c'est l'amour de Marguerite de Valois pour le jeune La Mole, l'homme le plus distingué de son temps. Est-ce ma faute à moi si les jeunes gens de la Cour sont de si grands partisans du convenable, et palissent à la seule idée de la moindre aventure un peu singulière? Un petit voyage en Grèce ou en Afrique est pour eux le comble de l'audace, et encore ne savent-ils marcher qu'en troupe. Dès qu'ils se voient seuls, ils ont peur, non de la lance du Bédouin, mais du ridicule, et cette peur les rend fous.
Mon petit Julien, au contraire, n'aime à agir que seul. Jamais, dans cet être privilégié, la moindre idée de chercher de l'appui et du secours dans les autres! il méprise les autres, c'est pour cela que je ne le méprise pas. Si, avec sa pauvreté, Julien était noble, mon amour ne serait qu'une sottise vulgaire, une mésalliance plate; je n'en voudrais pas; il n'aurait point ce qui caractérise les grandes passions: l'immensité de la difficulté à vaincre et la noire incertitude de l'événement.
Mlle de La Mole était si préoccupée de ces beaux raisonnements, que le lendemain, sans s'en douter, elle vantait Julien au marquis de Croisenois et à son frère. Son éloquence alla si loin, qu'elle les piqua.
- Prenez bien garde à ce jeune homme, qui a tantd'énergie, s'écria son frère; si la révolution recommence, il nous fera tous guillotiner.
Elle se garda de répondre, et se hata de plaisanter son frère et le marquis de Croisenois sur la peur que leur faisait l'énergie. Ce n'est au fond que la peur de rencontrer l'imprévu, que la crainte de rester court en présence de l'imprévu...
- Toujours, toujours, messieurs, la peur du ridicule,monstre qui, par malheur, est mort en 1816.
- Il n'y a plus de ridicule, disait M. de La Mole, dans unpays où il y a deux partis. Sa fille avait compris cette idée.
- Ainsi, messieurs, disait-elle aux ennemis de Julien, vousaurez eu bien peur toute votre vie, et après on vous dira: Ce n'était pas un loup, ce n'en était que l'ombre.
Mathilde les quitta bient?t. Le mot de son frère lui faisait horreur; il l'inquiéta beaucoup; mais, dès le lendemain, elle y voyait la plus belle des louanges.
Dans ce siècle, où toute énergie est morte, son énergie leur fait peur. Je lui dirai le mot de mon frère; je veux voir la réponse qu'il y fera. Mais je choisirai un des moments où ses yeux brillent. Alors il ne peut me mentir.
Ce serait un Danton! ajouta-t-elle après une longue et indistincte rêverie. Eh bien! la révolution aurait recommencé. Quels r?les joueraient alors Croisenois et mon frère? Il est écrit d'avance: La résignation sublime. Ce seraient des moutons héro?ques, se laissant égorger sans mot dire. Leur seule peur en mourant serait encore d'être de mauvais go?t. Mon petit Julien br?lerait la cervelle au jacobin qui viendrait l'arrêter, pour peu qu'il e?t l'espérance de se sauver. Il n'a pas peur d'être de mauvais go?t, lui.
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