解放军文职招聘考试Julien achevait
Julien achevait de fermer son paquet, lorsque la cloche du d?ner sonna; elle fit battre son coeur. Son imagination, préoccupée du récit qu'il venait de composer, était toute aux pressentiments tragiques. Il s'était vu saisi par des domestiques, garrotté, conduit dans une cave avec un baillon dans la bouche. Là, un domestique le gardait à vue, et si l'honneur de la noble famille exigeait que l'aventure e?t une fin tragique, il était facile de tout finir avec ces poisons qui ne laissent point de traces; alors, on disait qu'il était mort de maladie, et on le transportait mort dans sa chambre.
Emu de son propre conte comme un auteur dramatique, Julien avait réellement peur lorsqu'il entra dans la salle à manger. Il regardait tous ces domestiques en grande livrée. Il étudiait leur physionomie. Quels sont ceux qu'on a choisis pour l'expédition de cette nuit? se disait-il. Dans cette famille, les souvenirs de la cour de Henri III sont si présents, si souvent rappelés, que, se croyant outragés, ils auront plus de décision que les autres personnages de leur rang. Il regarda Mlle de La Mole pour lire dans ses yeux les projets de sa famille; elle était pale, et avait [Variante: et il lui trouvait] tout à fait une physionomie du Moyen Age. Jamais il ne lui avait trouvé l'air si grand, elle était vraiment belle et imposante. Il en devint presque amoureux. Pallida morte futura, se dit-il (Sa paleur annonce ses grands desseins).
En vain, après d?ner, il affecta de se promener longtemps dans le jardin, Mlle de La Mole n'y parut pas. Lui parler e?t, dans ce moment, délivré son coeur d'un grand poids. Pourquoi ne pas l'avouer? Il avait peur. Comme il était résolu à agir, il s'abandonnait à ce sentiment sans vergogne. Pourvu qu'au moment d'agir, je me trouve le courage qu'il faut, se disait-il, qu'importe ce que je puis sentir en ce moment? Il alla reconna?tre la situation et le poids de l'échelle.
C'est un instrument, se dit-il en riant, dont il est dans mon destin de me servir! ici comme à Verrières. Quelle différence! Alors, ajouta-t-il avec un soupir, je n'étais pas obligé de me méfier de la personne pour laquelle je m'exposais. Quelle différence aussi dans le danger! J'eusse été tué dans les jardins de M. de Rênal qu'il n'y avait point de déshonneur pour moi. Facilement on e?t rendu ma mort inexplicable. Ici, quels récits abominables ne va-t-on pas faire dans les salons de l'h?tel de Chaulnes, de l'h?tel de Caylus, de l'h?tel de Retz, etc., partout enfin. Je serai un monstre dans la postérité.
Pendant deux ou trois ans, reprit-il en riant, et se moquant de soi. Mais cette idée l'anéantissait. Et moi, où pourra-ton me justifier? En supposant que Fouqué imprime mon pamphlet posthume, ce ne sera qu'une infamie de plus. Quoi! Je suis re?u dans une maison, et pour prix de l'hospitalité que j'y re?ois, des bontés dont on m'y accable, j'imprime un pamphlet sur ce qui s'y passe! j'attaque l'honneur des femmes! Ah! mille fois plut?t, soyons dupes!
Cette soirée fut affreuse. ?
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