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解放军文职招聘考试Sa pensée

来源: 2017-10-03 12:33

 Sa pensée ne s'arrêta pas davantage à ce raisonnement. Le jugement, l'ennui de para?tre en public, la défense, il considérait tout cela comme de légers embarras, des cérémonies ennuyeuses auxquelles il serait temps de songer le jour même. Le moment de la mort ne l'arrêtait guère plus: J'y songerai après le jugement. La vie n'était point ennuyeuse pour lui, il considérait toutes choses sous un nouvel aspect. Il n'avait plus d'ambition. Il pensait rarement à Mlle de La Mole. Ses remords l'occupaient beaucoup et lui présentaient souvent l'image de Mme de Rênal, surtout pendant le silence des nuits,troublé seulement, dans ce donjon élevé, par le chant de l'orfraie! Il remerciait le ciel de ne l'avoir pas blessée à mort. Chose étonnante! se disait-il, je croyais que par sa lettre à M. de La Mole elle avait détruit à jamais mon bonheur à venir, et, moins de quinze jours après la date de cette lettre, je ne songe plus à tout ce qui m'occupait alors... Deux ou trois mille livres de rente pour vivre tranquille dans un pays de montagnes comme Vergy... J'étais heureux alors... Je ne connaissais pas mon bonheur!

Dans d'autres instants, il se levait en sursaut de sa chaise. Si j'avais blessé à mort Mme de Rênal, je me serais tué...

J'ai besoin de cette certitude pour ne pas me faire horreur à moi-même.

Me tuer! voilà la grande question, se disait-il. Ces juges si formalistes, si acharnés après le pauvre accusé, qui feraient pendre le meilleur citoyen, pour accrocher la croix... Je me soustrairais à leur empire, à leurs injures en mauvais fran?ais, que le journal du département va appeler de l'éloquence...

Je puis vivre encore cinq ou six semaines, plus ou moins... Me tuer! ma foi non, se dit-il après quelques jours, Napoléon a vécu...

D'ailleurs, la vie m'est agréable; ce séjour est tranquille; je n'y ai point d'ennuyeux, ajouta-t-il en riant, et il se mit à faire la note des livres qu'il voulait faire venir de Paris. ?

CHAPITRE XXXVII UN DONJON

Le tombeau d'un ami .

STERNE.

Il entendit un grand bruit dans le corridor; ce n'était pas l'heure où l'on montait dans sa prison; l'orfraie s'envola en criant, la porte s'ouvrit, et le vénérable curé Chélan, tout tremblant et la canne à la main, se jeta dans ses bras. - Ah! grand Dieu! est-il possible, mon enfant... Monstre! devrais-je dire.

Et le bon vieillard ne put ajouter une parole. Julien craignit qu'il ne tombat. Il fut obligé de le conduire à une chaise. La main du temps s'était appesantie sur cet homme autrefois si énergique. Il ne parut plus à Julien que l'ombre de lui-même.

Quand il eut repris haleine:

-      Avant-hier seulement, je re?ois votre lettre deStrasbourg, avec vos cinq cents francs pour les pauvres de Verrières; on me l'a apportée dans la montagne à Liveru où je suis retiré chez mon neveu Jean. Hier, j'apprends la catastrophe... O ciel! est-il possible!

Et le vieillard ne pleurait plus, il avait l'air privé d'idée, et ajouta machinalement: Vous aurez besoin de vos cinq cents francs, je vous les rapporte.

-      J'ai besoin de vous voir, mon père! s'écria Julien attendri.J'ai de l'argent de reste.

Mais il ne put plus obtenir de réponse sensée. De temps à autre, M. Chélan versait quelques larmes qui descendaient silencieusement le long de sa joue; puis il regardait Julien, et était comme étourdi de le voir lui prendre les mains et les porter à ses lèvres. Cette physionomie si vive autrefois, et qui peignait avec tant d'énergie les plus nobles sentiments, ne sortait plus de l'air apathique. Une espèce de paysan vint bient?t chercher le vieillard. - Il ne faut pas le fatiguer [Variante: et le faire trop parler], dit-il à Julien, qui comprit que c'était le neveu.

Cette apparition laissa Julien plongé dans un malheur cruel et qui éloignait les larmes. Tout lui paraissait triste et sans consolation; il sentait son coeur glacé dans sa poitrine.

Cet instant fut le plus cruel qu'il e?t éprouvé depuis le crime. Il venait de voir la mort, et dans toute sa laideur. Toutes les illusions de grandeur d'ame et de générosité s'étaient dissipées comme un nuage devant la tempête. Cette affreuse situation dura plusieurs heures. Après l'empoisonnement moral, il faut des remèdes physiques et du vin de Champagne. Julien se f?t estimé un lache d'y avoir recours. Vers la fin d'une journée horrible, passée tout entière à se promener dans son étroit donjon: Que je suis fou! s'écria-t-il. C'est dans le cas où je devrais mourir comme un autre, que la vue de ce pauvre vieillard aurait d? me jeter dans cette affreuse tristesse; mais une mort rapide et à la fleur des ans me met précisément à l'abri de cette triste décrépitude.

Quelques raisonnements qu'il se f?t, Julien se trouva attendri comme un être pusillanime, et par conséquent malheureux de cette visite.

Il n'y avait plus rien de rude et de grandiose en lui, plus de vertu romaine; la mort lui apparaissait à une plus grande hauteur, et comme chose moins facile.

Ce sera là mon thermomètre, se dit-il. Ce soir je suis à dix degrés au-dessous du courage qui me conduit de niveau à la guillotine. Ce matin, je l'avais ce courage. Au reste, qu'importe! pourvu qu'il me revienne au moment nécessaire. Cette idée de thermomètre l'amusa, et enfin parvint à le distraire.

Le lendemain à son réveil, il eut honte de la journée de la veille. Mon bonheur, ma tranquillité sont en jeu. Il résolut presque d'écrire à M. le procureur général pour demander que personne ne f?t admis auprès de lui. Et Fouqué? pensa-t-il. S'il peut prendre sur lui de venir à Besan?on, quelle ne serait pas sa douleur!

Il y avait deux mois peut-être qu'il n'avait songé à Fouqué. J'étais un grand sot à Strasbourg, ma pensée n'allait pas au-delà du collet de mon habit. Le souvenir de Fouqué l'occupa beaucoup et le laissa plus attendri. Il se promenait avec agitation. Me voici décidément de vingt degrés au-dessous du niveau de la mort... Si cette faiblesse augmente, il vaudra mieux me tuer. Quelle joie pour les abbés Maslon et les Valenod si je meurs comme un cuistre!

Fouqué arriva; cet homme simple et bon était éperdu de douleur. Son unique idée, s'il en avait, était de vendre tout son bien pour séduire le ge?lier et faire sauver Julien. Il lui parla longuement de l'évasion de M. de Lavalette. - Tu me fais peine, lui dit Julien; M. de Lavalette était innocent, moi je suis coupable. Sans le vouloir, tu me fais songer à la différence...

Mais, est-il vrai? Quoi! tu vendrais tout ton bien? dit Julien redevenant tout à coup observateur et méfiant. Fouqué, ravi de voir enfin son ami répondre à son idée dominante, lui détailla longuement et à cent francs près, ce qu'il tirerait de chacune de ses propriétés. 

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