解放军文职招聘考试C'est que cette initiative
C'est que cette initiative avait été prise sans qu'on la consulte ! Il fallait, par voie de conséquence, qu'elle désapprouve, absolument !
— Eh bien, nous y pensions depuis un bon moment, nous y avons songé tout l'hiver, en fait, rétorqua Marilla. Mme Alexander Spencer était ici la veille de No?l, et elle nous a dit qu'elle allait adopter une petite fille de l'orphelinat de Hopetown, au printemps. Sa cousine vit là-bas, et Mme Spencer lui a rendu visite et conna?t maintenant le sujet à fond. C'est comme ?a que Matthew et moi, nous avons eu l'idée. On en a parlé et on a pensé faire venir un petit gar?on. Matthew vieillit, vous savez, il a soixante ans, il n'est plus aussi vif et vigoureux qu'il l'était. Son c?ur lui cause beaucoup de souci. Et vous savez combien il est difficile de trouver du personnel pour vous aider. Les seuls que l'on peut avoir, ce sont ces stupides petits Acadiens, des demi-portions : et une fois que vous avez réussi à en entra?ner un à faire ce que vous attendez de lui, voilà qu'il vous laisse et qu'il part dans les conserveries de homards, ou aux Etats.
Tout d'abord, Matthew a proposé que nous prenions un petit immigrant du Docteur Barnardo. Mais j'ai carrément refusé. ? Ils sont peut-être très bien, je ne dis pas le contraire, mais pour moi, pas de ces petits chiens perdus sans collier ?, ai-je dit, ? Au moins, qu'il soit né ici. ? Il y aura toujours un risque, bien s?r, on ne sait jamais sur qui on tombe. Mais je me sentirai l'esprit plus tranquille, et je dormirai mieux la nuit, si on prend un enfant né au Canada.
C'est pour cela qu'en fin de compte on a demandé à Mme Spencer de nous en choisir un lorsqu'elle irait chercher sa petite fille. Nous avons appris, la semaine passée, qu'elle s'y rendait et nous lui avons donc fait dire par les gens de Richard Spencer, à Carmody, de nous ramener un brave gar?on, gentil et intelligent, de dix ou onze ans environ. Nous avons décidé que c'est le meilleur age, juste assez vieux pour se rendre un peu utile tout de suite pour les taches qu'il faut faire, et encore assez jeune pour être mis au pas comme il faut. Nous avons l'intention de lui offrir une bonne maison et une bonne instruction.
Nous avons re?u aujourd'hui un télégramme de Mme Alexander Spencer – le facteur vient de l'apporter de la gare – nous disant qu'elle-même et le petit gar?on arrivaient ce soir par le train de cinq heures et demie. C'est pourquoi Matthew s'est rendu à Bright River : il est allé chercher l'enfant. Mme Spencer l'aidera à descendre à la gare. Elle, bien entendu, continuera son voyage jusqu'à la gare de White Sands.
Mme Rachel se faisait un devoir de toujours dire ce qu'elle pensait ; elle décida de le faire à cet instant même, son esprit étant parvenu à assimiler cette incroyable nouvelle.
— Eh bien, Marilla, je vais vous dire sans hésiter que je pense que vous faites quelque chose de tout à fait insensé, de tout à fait dangereux, si vous voulez mon avis. Vous ne savez pas à quoi vous vous exposez ! Vous amenez un enfant inconnu dans votre maison, dans votre foyer, sans rien savoir de lui, ni de son caractère, ni de quels parents il est né, ni ce qu'il risque de devenir ! Vous savez, je lisais, pas plus tard que la semaine dernière, dans le journal, l'histoire de cet enfant qu'un couple, de l'ouest de l'Ile, a adopté : il sortait d'un orphelinat, et il a incendié leur maison une nuit, il a mis le feu par pure méchanceté, Marilla, et il les a presque grillés tout vifs dans leur lit.
Et je connais une autre histoire, celle de cet enfant adopté qui gobait les ?ufs tout crus – ils n'ont jamais réussi à le débarrasser de cette détestable habitude. Si vous m'aviez demandé conseil, ce que vous n'avez pas fait, soit dit en passant, je vous aurais dit, grands dieux, de ne pas vous lancer dans une pareille affaire. Voilà ce que je vous aurais dit !
Ces jérémiades ne semblèrent guère offenser Marilla, ni lui occasionner quelque inquiétude que ce f?t. Elle tricotait, calmement.
— Je ne dis pas qu'il n'y a rien de valable dans tout ce que vous avancez, Rachel. J'ai eu mes doutes, moi aussi. Mais Matthew, lui, était fermement décidé. Je l'ai bien vu, alors j'ai cédé. Matthew est si rarement résolu à faire quelque chose que, lorsque c'est le cas, je pense que mon devoir est d'accepter. Quant aux risques, il y en a dans tout ce que les créatures humaines entreprennent en ce bas monde. Si on va au fond des choses, il y a même des risques à avoir des enfants à soi : les résultats ne sont pas toujours brillants. Et puis la Nouvelle-Ecosse n'est pas loin de l'?le. Ce n'est pas comme s'il venait d'Angleterre ou des états. Il ne sera pas très différent de nous autres.
— Bon, j'espère que tout se passera bien, dit Mme Rachel d'une voix qui cachait mal une douloureuse inquiétude. Mais ne venez pas dire que je ne vous ai pas prévenue s'il met le feu à Green Gables ou s'il vide de la strychnine dans le puits – j'ai entendu parler d'un cas, au NouveauBrunswick, où un enfant venu d'un orphelinat a fait cela et où toute la famille est morte après d'atroces souffrances. Mais, cette fois-là, c'est d'une petite fille qu'il s'agissait.
— Eh bien, nous, ce n'est pas une fille que nous adoptons, dit Marilla, comme si le fait de déverser du poison dans les puits e?t constitué une particularité féminine qui n'était pas à redouter de la part d'un gar?on. Je ne m'imaginerais jamais en train d'adopter une fille ! Je me demande comment Mme Alexander Spencer peut s'y résoudre. Mais après tout, il est vrai qu'elle serait disposée à adopter un orphelinat au grand complet
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