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解放军文职招聘考试Vous savez

来源: 2017-10-03 14:28

 Vous savez, j'aime les beaux vêtements. Et je ne me souviens pas d'avoir jamais eu une seule jolie robe de ma vie. Ce qui ne veut pas dire que je n'en aurai jamais, n'est-ce pas ? Je m'imagine drapée dans des toilettes somptueuses. Ce matin, en quittant l'orphelinat, j'avais tellement honte de porter cette horrible robe de tiretaine. Tous les orphelins doivent porter la même, vous savez. Un marchand de Hopetown, l'hiver dernier, a donné trois cents verges de tiretaine à l'orphelinat. Certains ont dit que c'était parce qu'il ne trouvait plus à les vendre, mais il vaut mieux penser que c'est parce qu'il était généreux, vous ne croyez pas ? Quand nous sommes montées dans le train, j'ai eu l'impression que tout le monde me regardait et me plaignait.

Mais je me suis mise à imaginer que je portais la plus belle robe de soie bleu pale qui soit, un grand chapeau, un vrai panache de fleurs et de plumes, et une montre en or, des gants et des bottes d'agneau. Il vaut mieux imaginer quelque chose qui en vaille la peine, non ? Je me suis sentie mieux tout de suite et j'ai apprécié au plus haut point mon voyage vers l'Ile. Je n'ai pas été malade du tout pendant la traversée, ni Mme Spencer, d'ailleurs, qui a en général le mal de mer. Elle a dit qu'elle n'avait pas eu le temps de se sentir mal, parce qu'elle était occupée à me surveiller pour que je ne tombe pas à la mer. Elle a dit aussi qu'elle n'avait jamais vu quelqu'un fouiner partout autant que moi.

Mais si, grace à moi, elle n'a pas eu le mal de mer, je me dis que j'avais bien raison de fouiner partout, non ? Je voulais tout voir sur ce bateau, parce que je ne savais pas si j'aurais une autre chance d'y monter. Oh, il y a encore plein d'autres cerisiers, et tous en fleurs ! Cette ?le est un jardin de fleurs. Je l'aime déjà et je suis si heureuse à l'idée de vivre ici. J'ai toujours entendu dire que l'?le-du-Prince-édouard était le plus bel endroit du monde et j'avais pris l'habitude d'imaginer que j'y vivais, mais je ne m'attendais guère à ce que ?a arrive pour de bon.

C'est merveilleux, vous ne pensez pas, quand ce qu'on a imaginé devient réalité ? Ces routes rouges sont vraiment amusantes. Quand nous sommes montées dans le train à Charlottetown et que j'ai vu défiler tous ces chemins rouges, j'ai demandé à Mme Spencer pourquoi ils étaient de cette couleur, et elle m'a dit qu'elle ne savait pas, et d'arrêter, de grace, de poser des questions. Elle m'a dit que je lui en avais déjà posé au moins mille. Je pense que c'est vrai, du reste, mais comment est-ce qu'on peut comprendre les choses sans poser de questions ? Et pourquoi donc est-ce que les chemins sont rouges ?

— Eh, bien, disons, euh, j'sais pas, dit Matthew.

— Très bien, voilà donc une chose que j'aurai à découvrir. N'est-ce pas magnifique de penser à toutes ces choses qui existent, à tout ce qu'on peut découvrir ? ?a me rend si heureuse d'être en vie dans un monde aussi intéressant ! Il ne serait pas aussi intéressant si nous avions la réponse à tout, pas vrai ? Il n'y aurait plus de place pour l'imagination, dans ce cas-là, n'est-ce pas... Mais peut-être que je parle trop ? Les gens me disent toujours ?a. Vous aimeriez mieux que je ne parle pas ? Si vous me le dites, je vais m'arrêter. Je peux m'arrêter, si je m'y décide vraiment, bien que ce soit difficile.

Matthew, à sa grande surprise, était plut?t content. Comme la plupart des personnes peu loquaces, il appréciait les bavards, pourvu que ceux-ci fussent prêts à assumer toute la conversation, sans attendre de réplique en retour. Mais il n'aurait jamais cru qu'il puisse prendre plaisir à la compagnie d'une petite fille. A dire vrai, les femmes, en toute lucidité, étaient déjà particulièrement pénibles, mais les petites filles semblaient pires. Il détestait la manière dont elles se glissaient furtivement à c?té de lui, gauches et empruntées, avec des regards en biais, comme si elles s'attendaient à ce qu'il les dévorat toutes crues au premier mot qu'elles auraient le malheur de prononcer.

Telles étaient les petites filles bien élevées d'Avonlea. Mais cette diablesse pleine de taches de rousseur semblait bien différente, et bien qu'il lui fut ardu, à lui qui était doté d'un esprit plut?t lent, de la suivre dans ses débordements, il se disait qu'au fond, il ne détestait pas l'entendre jacasser. Il énon?a donc, aussi timidement qu'à son habitude :

— Oh, vous pouvez parler autant que vous voulez. ?a ne me dérange pas.

— Oh, merci, merci beaucoup. Je sens déjà que vous et moi, nous allons nous entendre merveilleusement. C'est un tel plaisir que de pouvoir parler quand on veut, sans se faire dire que les enfants sont faits pour être sages et pour se taire ! On m'a répété ?a des millions de fois. Et les gens rient de moi, en plus, parce que j'utilise de grands mots. Mais si on a de grandes idées, il faut bien se servir de grands mots pour les exprimer, pas vrai ?

— Eh bien, ma foi, ?a me semble raisonnable, dit Matthew.

— Mme Spencer a dit que je devais avoir la langue pendue par le milieu. Mais ce n'est pas vrai : elle est solidement arrimée à un bout. Mme Spencer a dit que votre domaine s'appelle Green Gables à cause de ses pignons verts. Je lui ai arraché tout ce qu'elle savait sur le sujet. Elle m'a dit qu'il y avait plein d'arbres tout autour. J'étais aux anges ! J'adore les arbres. Il n'y en avait pas autour de l'orphelinat, à peine quelques pauvres choses chétives et rabougries, devant la batisse, étouffées dans des cages en forme de grilles et peintes en blanc. On aurait dit des orphelins, eux aussi, ces pauvres arbres.

J'aurais presque pleuré, rien qu'à les regarder. Je leur disais : ? Oh, pauvres, pauvres petites choses ! Si vous étiez dans un beau grand bois, avec d'autres arbres tout autour de vous, et de petites mousses et des narcisses poussant sur vos racines, et un ruisseau à c?té, et des oiseaux chantant dans vos branches, vous pourriez grandir, non ? Mais vous ne pouvez pas, là où vous êtes. Je sais parfaitement comment vous vous sentez, mes pauvres petits arbres. ? Ce matin, j'ai eu du chagrin de les abandonner là-bas. On s'attache à des choses comme ?a, vous ne croyez pas ? Est-ce qu'il y a un ruisseau, près de Green Gables ? J'ai oublié de le demander à Mme Spencer.

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