电话:0731-83595998
导航

解放军文职招聘考试Marilla

来源: 2017-10-03 14:34

 Marilla, aussi obsédée par les maximes moralisatrices que la duchesse du Pays des Merveilles, était fermement convaincue qu'il fallait en ajouter une à chacune des remarques que l'on adressait à un enfant. Anne, cependant, s'intéressait moins à la morale qu'aux possibilités d'émerveillement que les maximes lui offraient.

— Oh, je suis si contente que Diana soit jolie. Si l'on n'est pas jolie, comme c'est malheureusement mon cas, le mieux que l'on puisse espérer, c'est d'avoir une belle amie de c?ur. Quand j'habitais chez Mme Thomas, il y avait dans son salon une bibliothèque aux portes vitrées. Il n'y avait pas de livres dedans; Mme Thomas y rangeait sa plus belle vaisselle de porcelaine, et ses conserves, quand elle en faisait. Une des portes était cassée. M. Thomas l'avait brisée en mille morceaux, un soir où il était légèrement ivre.

Mais l'autre était toujours intacte, et je faisais semblant de croire que mon reflet dans la vitre était en réalité celui d'une autre petite fille qui habitait là. Je l'appelais Katie Maurice, et nous étions des amies très intimes. Je lui parlais durant des heures, surtout le dimanche, et je lui racontais tout. Katie était ma consolatrice, la grande joie de ma vie. Nous nous faisions croire que la bibliothèque était enchantée. J'étais convaincue que si j'avais connu le mot de passe, j'aurais pu ouvrir la porte et entrer dans la pièce où vivait Katie Maurice, au lieu de me retrouver dans les étagères de conserves et de porcelaine de Mme Thomas.

Et alors, Katie Maurice m'aurait prise par la main et m'aurait emmenée dans un endroit merveilleux, plein de fleurs, de soleil et de fées, où nous aurions vécu heureuses tout le reste de nos jours. Quand je suis partie habiter chez Mme Hammond, cela m'a brisé le c?ur de quitter Katie Maurice. Elle en a beaucoup souffert, elle aussi, je le sais, car elle pleurait quand je lui ai dit au revoir à travers la porte de la bibliothèque. Il n'y avait pas de bibliothèque chez Mme Hammond. Mais, en remontant la rivière, un peu plus haut que la maison, il y avait une petite vallée verte et longue, et c'est là qu'habitait le plus charmant des échos. Il vous répétait chacune de vos paroles, même si vous ne parliez pas fort.

Je me suis donc imaginé que c'était une petite fille appelée Violetta, nous étions de grandes amies, et je l'aimais presque autant que j'avais aimé Katie Maurice... enfin, pas tout à fait, mais presque, vous comprenez ? Le soir avant d'aller à l'orphelinat, j'ai dit au revoir à Violetta, et son au revoir m'est revenu sur un ton triste, si triste... Je m'étais tant attachée à elle que je n'ai pas eu le courage de m'imaginer une autre amie de c?ur à l'orphelinat, à supposer qu'il y ait eu là moyen de s'imaginer quoi que ce soit.

— Je pense que c'était aussi bien ainsi, dit Marilla, sèchement. Je n'approuve nullement ce genre d'histoires. On croirait que vous êtes à demi persuadée de la réalité de vos rêveries. Cela vous fera le plus grand bien d'avoir une amie réelle, en chair et en os, pour vous extirper toutes ces sottises de la tête. Mais ne parlez pas à Mme Barry de votre Katie Maurice et de votre Violetta, parce qu'elle va penser que vous racontez des bêtises.

— Oh, soyez s?re que je n'en ferai rien. Je ne pourrais en parler à personne, leur souvenir est infiniment trop sacré pour ?a. Mais j'ai pensé qu'à vous, je pourrais en parler. Oh, regardez, une abeille énorme vient de tomber d'une des fleurs de pommier ! Quel bel endroit pour vivre, une fleur de pommier, ne pensez-vous pas ? Imaginez-vous en train de dormir dedans, pendant que le vent la berce. Si je n'étais pas une petite fille, je pense que j'aimerais être une abeille et vivre parmi les rieurs.

— Hier, vous vouliez être une mouette, fit Marilla en reniflant. Je pense que vous manquez de constance. Je vous ai dit d'apprendre cette prière et de ne pas parler. Mais il semble que ce soit impossible pour vous de vous taire aussi longtemps qu'il y a quelqu'un dans les parages pour vous écouter. Vous allez donc monter dans votre chambre et apprendre cette prière.

— Oh, mais je la sais déjà presque complètement; il ne me reste que la dernière ligne à apprendre.

— Tant pis, faites ce que je vous dis. Montez dans votre chambre, finissez de l'apprendre par c?ur et restez là-haut jusqu'à ce que je vous appelle pour m'aider à préparer le thé.

— Est-ce que je peux emmener les fleurs de pommier avec moi, pour qu'elles me tiennent compagnie ? demanda Anne, suppliante.

 — Non. Vous ne voudriez pas que votre chambre soit tout encombrée de fleurs. En fait, vous auriez d? les laisser sur l'arbre, tout simplement.

— J'avais cette impression, moi aussi, dit Anne. J'avais un peu le sentiment que je ne devrais pas raccourcir leur si belle vie en les cueillant. Je n'aimerais pas qu'on me cueille, si j'étais une fleur de pommier. Mais la tentation était irrésistible. Que faites-vous quand vous êtes en présence d'une tentation irrésistible ?

— Anne, m'avez-vous entendue ? Je vous ai dit de monter dans votre chambre.

Anne, avec un soupir, se retira dans le pignon est, où elle s'assit sur une chaise, près de la fenêtre.

— Et voilà! Je la sais, cette prière. J'ai appris la dernière ligne en montant. A présent, je vais m'imaginer des choses dans cette pièce, afin qu'elles y restent pour toujours. Le plancher est recouvert d'un tapis de velours blanc, décoré de roses incarnates aux fenêtres; il y a des rideaux de soie assortis. Les murs sont tendus d'une tapisserie de brocart argent et or. Les meubles sont en acajou.

编辑推荐:

下载Word文档

温馨提示:因考试政策、内容不断变化与调整,长理培训网站提供的以上信息仅供参考,如有异议,请考生以权威部门公布的内容为准! (责任编辑:长理培训)

网络课程 新人注册送三重礼

已有 22658 名学员学习以下课程通过考试

网友评论(共0条评论)

请自觉遵守互联网相关政策法规,评论内容只代表网友观点!

最新评论

点击加载更多评论>>

精品课程

更多
10781人学习

免费试听更多

相关推荐
图书更多+
  • 电网书籍
  • 财会书籍
  • 其它工学书籍
拼团课程更多+
  • 电气拼团课程
  • 财会拼团课程
  • 其它工学拼团
热门排行

长理培训客户端 资讯,试题,视频一手掌握

去 App Store 免费下载 iOS 客户端