解放军文职招聘考试Aucune d'entre
Aucune d'entre elles n'esquissa de geste amical, même plus tard, lorsque, les premiers exercices terminés, Anne se retrouva dans la classe de Mlle Rogerson.
Mlle Rogerson était une femme d'age m?r, qui enseignait l'école du dimanche depuis vingt ans. Elle utilisait une méthode très personnelle : poser les questions telles qu'elles apparaissaient dans le livret et foudroyer du regard, par-dessus son livret, la petite fille qu'elle avait choisie comme victime. Elle regarda fort souvent Anne, qui, grace à l'entra?nement que Marilla lui avait fait subir, répondit sans aucune hésitation aux questions, avec une promptitude qui pouvait laisser supposer qu'elle n'y comprenait pas grand-chose.
Anne se disait qu'elle n'aimait guère Mlle Rogerson, et elle se sentit très malheureuse, car toutes les autres petites filles de la classe portaient des robes à manches bouffantes. Anne trouvait que la vie ne valait vraiment pas la peine d'être vécue si l'on n'avait pas de manches bouffantes à sa robe.
— Et alors, l'école du dimanche, vous avez aimé cela ? s'enquit Marilla lorsque Anne revint à la maison.
Son bouquet de fleurs s'étant fané, Anne l'avait jeté dans l'allée; Marilla n'en entendit donc pas parler tout de suite.
— Non, pas du tout. C'était horrible.
— Anne Shirley ! protesta Marilla, réprobatrice.
Anne s'écrasa dans la chaise ber?ante, tout en poussant un profond soupir, embrassa l'une des feuilles de Bonny, et salua de la main un fuchsia en fleurs.
— Ils se sont peut-être sentis seuls pendant que j'étais partie, expliqua-t-elle. Et maintenant, parlons-en, de l'école du dimanche. Je me suis bien tenue, exactement comme vous me l'aviez recommandé. Mme Lynde était partie, mais je n'ai pas eu de peine à me rendre toute seule là-bas. Je suis entrée dans l'église, avec beaucoup d'autres petites filles, et je me suis assise au bout du banc, près de la fenêtre, pendant que l'on faisait les premiers exercices.
M. Bell a récité une prière incroyablement longue. Je me serais ennuyée à mourir avant qu'il n'ait eu fini, si je n'avais pas été installée près de cette fenêtre-là. Mais elle donnait en plein sur mon Lac-aux-Miroirs, et j'ai donc pu le regarder tranquillement, et imaginer toutes sortes de choses magnifiques.
— Vous n'auriez pas d? faire une chose semblable. Vous auriez d? écouter M. Bell.
— Mais il ne me parlait pas, pas à moi, protesta Anne. Il parlait à Dieu et je dois dire que cela n'avait pas l'air de l'intéresser beaucoup non plus. Je pense qu'il devait croire que Dieu est bien trop éloigné pour que ?a en vaille la peine. J'ai inventé une petite prière de mon cru, cependant. Je pouvais apercevoir une longue rangée de bouleaux blancs penchés au-dessus du lac; le soleil les éclairait, ses rayons coulaient de plus en plus bas... plus bas... plus bas, jusque dans l'eau. Oh, Marilla, c'était aussi beau qu'un rêve ! Cela m'a tellement remplie de joie que j'ai dit, tout simplement : "Merci pour cela, mon Dieu", deux ou trois fois.
— Pas à voix haute, j'espère, fit Marilla, inquiète.
— Oh, non, pour moi, tout bas. Ensuite, M. Bell a enfin terminé, et on m'a demandé d'aller dans une classe avec les élèves de Mme Rogerson. Il y avait neuf autres filles avec moi. Elles avaient toutes des robes à manches bouffantes. J'ai bien essayé de m'imaginer que j'en avais aussi, mais je n'ai pas pu. Pourquoi est-ce que je n'ai pas pu ? C'était facile comme tout quand j'étais seule dans le pignon est, mais c'était horriblement difficile à cet endroit-là, parmi d'autres petites filles qui avaient de vraies manches bouffantes à leur robe.
— Vous n'auriez pas d? songer à vos manches pendant l'école du dimanche. Vous auriez d? faire attention à la le?on. J'espère que vous la saviez.
— Oh, ?a oui, et j'ai su répondre à une quantité de questions. Mlle Rogerson en a posé un nombre incroyable. Ce n'était pas juste que ce soit elle qui pose toutes les questions. J'aurais aimé lui en poser, mais je n'en avais pas envie, parce que je n'ai pas eu l'impression que c'était une ame s?ur. Et puis toutes les autres petites filles se sont mises à réciter des traductions en vers de textes sacrés. Elle m'a demandé si j'en connaissais.
Je lui ai dit que je n'en savais aucune, mais que je pouvais réciter, si elle le voulait, Le Chien près de la tombe de son ma?tre. C'est dans le troisième livre de lecture. Bien s?r, ce n'est pas vraiment un poème religieux, mais c'est si triste, si plein de mélancolie, que cela pourrait presque en être un. Elle m'a dit que ?a n'irait pas, et elle m'a demandé d'apprendre la traduction du psaume dix-neuf pour dimanche prochain. Je l'ai lue dans l'église, par la suite, et c'est tout à fait superbe. Il y a deux vers qui me touchent particulièrement : Aussi vite que tombèrent les escadrons massacrés
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