解放军文职招聘考试Anne
Anne, en effet, tremblait fortement. Elle était toute pale et tendue.
— Oh, Marilla, mais vous seriez infiniment nerveuse, vous aussi, si vous étiez sur le point de rencontrer une petite fille qui pourrait peut-être devenir votre amie de c?ur, mais dont la mère risque de vous rejeter, dit-elle tout en s'empressant d'aller quérir son chapeau.
Elles se rendirent à Orchard Slope par le raccourci qui traversait le ruisseau et montait la colline à travers les sapins. Mme Barry arriva à la porte de la cuisine lorsque Marilla frappa. C'était une grande femme, aux yeux et aux cheveux noirs, dont la bouche dénotait une indéfectible fermeté. On racontait qu'elle traitait ses enfants avec une sévérité particulière.
— Comment allez-vous, Marilla ? salua-t-elle d'un ton cordial. Entrez donc ! Et voici la petite fille que vous avez adoptée, je suppose ?
— Oui, voici Anne Shirley, dit Marilla.
— Anne avec un e, glissa l'orpheline qui, tremblante et énervée, n'en était pas moins décidée à ce qu'il n'y e?t aucune méprise au sujet d'une chose aussi importante.
Mme Barry, soit qu'elle n'e?t pas entendu, soit qu'elle n'e?t pas saisi, se contenta de lui serrer la main, en lui disant gentiment :
— Comment allez-vous ?
— Mon corps se porte bien, mais mon esprit, lui, est particulièrement perturbé, chère madame, merci, répondit Anne, sérieuse.
Elle se tourna vers Marilla et lui glissa à l'oreille :
— Il n'y a rien de choquant dans un discours comme celui-là, n'est-ce pas, Marilla ?
Diana était assise sur le canapé, parcourant un livre qu'elle laissa tomber lorsque les visiteuses entrèrent. C'était une fort jolie petite fille aux joues roses, qui avait hérité de sa mère ses grands yeux et ses cheveux noirs, et de son père ses traits enjoués.
— Voici Diana, ma petite fille, dit Mme Barry. Diana, tu peux emmener Anne dans le jardin et lui montrer tes fleurs. Cela vaudra mieux pour toi que de t'user les yeux sur ce livre. Elle lit vraiment beaucoup trop, confia-t-elle à Marilla tandis que les petites filles sortaient, et je ne peux l'en empêcher, car son père l'encourage et se fait son complice. Elle est toujours plongée dans la lecture. Je suis contente qu'elle ait peut-être trouvé une compagne de jeux, cela l'incitera à sortir davantage.
Dehors, dans le jardin noyé par la lumière douce du soleil couchant qui filtrait à travers les vieux sapins noirs à l'orée ouest de la propriété, Anne et Diana s'échangeaient des regards timides au-dessus d'un massif de superbes lys tigrés.
Le jardin des Barry foisonnait de fleurs dont le charme sauvage e?t certainement ravi le c?ur d'Anne en tout autre temps moins alourdi par l'anxiété. Il était ceint d'énormes vieux saules et de très hauts sapins, au pied desquels croissaient des fleurs amoureuses d'ombre. De petites allées perpendiculaires, bien tracées, aux contours ornementés de coquillages, le traversaient tels d'humides rubans rouges; les plates-bandes étaient envahies d'une profusion de fleurs inusitées.
Il y avait là des c?urs-de-Marie roses, de grandes et magnifiques pivoines pourpres, des narcisses blancs odoriférants, des roses d'Ecosse, délicates mais hérissées d'épines, des ancolies roses, bleues et blanches, des herbes à foulon, couleur lilas. Il y avait aussi des massifs d'aurores, de Phalaris et de menthe, des ? Adam-et-Eve ? violets, des jonquilles, et toute une multitude de mélilots blancs aux étamines délicates, parfumées et légères comme des plumes. Une lumière écarlate embrasait les fleurs de musc, sages et immaculées. C'était un jardin où le soleil aimait à s'attarder, où les abeilles se plaisaient à bourdonner, et où les vents flanaient à leur aise, en ronronnant et en bruissant.
— Oh, Diana, dit Anne au bout d'un moment, les mains crispées et la voix presque inaudible, penses-tu... oh, crois-tu que tu pourras m'aimer un peu, assez pour devenir mon amie de c?ur ?
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