解放军文职招聘考试Je désirais vraiment
Je désirais vraiment lui acheter quelque chose pour encourager une cause aussi noble. C'est alors que, tout à coup, j'ai aper?u le flacon de teinture. Le colporteur m'a assuré que ?a teignait n'importe quels cheveux en beau noir corbeau, et que la couleur ne partait pas au rin?age. Soudain, je me suis vue, moi, avec de superbes cheveux noir corbeau ; je n'ai pas pu résister à une pareille tentation.
Mais le flacon co?tait soixante-quinze sous, et je n'en avais plus que cinquante. Je crois que ce colporteur devait être d'une grande générosité, car il m'a dit, en constatant que je n'avais pas assez d'argent, que, pour moi, ce ne serait que cinquante sous, autrement dit, presque gratuit. Je l'ai donc acheté, et, dès qu'il a été parti, je suis montée ici. J'ai suivi les instructions et j'ai mis le produit sur mes cheveux à l'aide d'une vieille brosse. J'ai vidé le flacon entier, et, oh Marilla, quand j'ai vu l'horrible couleur de mes cheveux, je me suis repentie amèrement d'avoir commis cette méchante action, je peux te l'assurer ! Et je m'en veux de plus en plus.
— Eh bien, j'espère que ce repentir-là servira à quelque chose, dit Marilla, sévère, et t'ouvrira les yeux. Tu vois où ta vanité t'a menée, ma pauvre Anne. Dieu seul sait ce qu'on peut y faire maintenant. Commence par bien te laver les cheveux, on verra bien ce que ?a donnera.
C'est ainsi qu'Anne se lava les cheveux et les frotta vigoureusement avec de l'eau et du savon; hélas, elle aurait pu tout aussi bien tenter de leur enlever ainsi leur couleur d'origine, avec le même inepte résultat. Le colporteur n'avait s?rement pas menti en déclarant que cette teinture ne partait pas au lavage, même si l'on pouvait mettre en doute la vérité de certaines de ses allégations.
— Oh, Marilla, que vais-je faire ? demanda la pauvre Anne, en larmes. Je ne survivrai pas à ?a. Les gens ont sans doute oublié mes autres bêtises : le gateau au liniment, la so?lerie de Diana, mon envolée coléreuse contre Mme Lynde. Mais ils n'oublieront jamais ceci. Ils croiront que je ne suis pas une petite fille respectable. Oh, Marilla, "quelle toile embrouillée nous tissons, quand dans le mensonge nous nous enfon?ons." C'est de la poésie, certes, mais bien véridique. Et, oh, comme Josie Pye va s'amuser ! Marilla, je ne peux pas faire face à Josie Pye ! Je suis la fille la plus malheureuse de toute l'?le-du-Prince-édouard.
Anne fut malheureuse tout le reste de la semaine. Elle n'alla nulle part et se fit un shampoing tous les jours. Diana fut la seule à conna?tre le secret, après avoir fait la promesse solennelle de ne jamais le révéler, et il est permis de croire qu'elle sut tenir parole. La fin de la semaine venue, Marilla, d'un ton décidé, déclara :
— ?a ne sert à rien, Anne. Tu ne te débarrasseras jamais ainsi de la teinture. On doit te couper les cheveux, je ne vois pas d'autre solution. Tu ne peux décidément pas te montrer avec cette tête-là.
Les lèvres d'Anne esquissèrent un léger tremblement de désarroi, mais force fut de convenir de la justesse des remarques de Marilla. Avec un profond soupir de détresse, elle alla chercher les ciseaux.
— Très bien, Marilla, coupe-les tout de suite pour qu'on en finisse. Oh, comme mon pauvre c?ur se brise ! Je suis en proie à un désespoir très peu romantique ! Dans les livres, les filles perdent leurs cheveux à cause d'une fièvre, ou bien elles les vendent contre de l'argent destiné à quelque bonne action. Chose certaine, je serais beaucoup moins affectée par la perte de mes cheveux si je pouvais l'imputer à une raison de ce genre. Mais ?a constitue une piètre consolation de perdre ses cheveux parce qu'on les a teints d'une couleur horrible, n'est-ce pas ? Je vais pleurer sans arrêt pendant que tu me coupes les cheveux, si tu m'y autorises. Quelle tragédie !
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