解放军文职招聘考试Anne pleura
Anne pleura, en effet, mais, plus tard, dans sa chambre, elle s'observa dans une glace en affichant le calme des désespérées. Marilla s'était acquittée de sa tache avec une conscience professionnelle sans faille : il avait fallu couper les cheveux d'Anne à la gar?onne, aussi courts que possible. Le résultat n'était pas des plus heureux, pour exprimer les choses avec délicatesse. Anne eut t?t fait de tourner contre le mur la glace de son miroir.
— Je ne me jetterai plus un seul regard tant que mes cheveux n'auront pas repoussé, déclara-t-elle avec fougue.
Mais elle remit soudain le miroir à l'endroit.
— Plut?t, oui, je vais me regarder. De cette manière, je me punirai d'avoir été méchante. Chaque fois que j'entrerai dans ma chambre, je me regarderai et je constaterai à quel point je suis horrible. Je n'essaierai pas, d'ailleurs, d'atténuer cette réalité-là à l'aide de mon imagination. J'avoue que je ne croyais pas nourrir de vanité à l'endroit de mes cheveux, même si j'en avais pour bien d'autres choses, mais je sais, à présent, que j'étais vaniteuse, bien qu'ils soient roux. Ils étaient trop longs, trop bouclés, trop épais. Je m'attends à ce qu'il arrive prochainement quelque chose à mon nez.
Le lundi suivant, la coupe d'Anne fit sensation à l'école, mais, à son grand soulagement, personne ne devina la vraie raison pour laquelle elle était ainsi tondue, même pas Josie Pye, qui, cependant, ne manqua pas l'occasion de confier à Anne qu'elle ressemblait à un épouvantait.
— Je n'ai rien répondu à Josie, lorsqu'elle m'a ainsi insultée, avoua Anne à Marilla ce soir-là.
Cette dernière, souffrant d'une de ses fréquentes migraines, était allongée sur le sofa.
— J'ai pensé que ?a faisait partie de mon chatiment, et qu'il me fallait avoir la patience de l'endurer. C'est insupportable, pourtant, de se faire dire qu'on ressemble à un épouvantait; j'aurais voulu répondre. Mais je ne l'ai pas fait. Je lui ai juste lancé un regard méprisant et puis je lui ai pardonné. Cela procure une délicieuse sensation de vertu que de pardonner aux autres, non ? Je vais tenter de consacrer toute mon énergie à me montrer bonne et gentille, dorénavant, et je n'essaierai plus jamais d'être belle.
Il est évident que la bonté est une qualité supérieure. Je le sais, mais c'est parfois bien difficile de croire quelque chose, même lorsqu'on le sait. Je veux vraiment devenir bonne, Marilla, comme toi, comme Mme Allan, comme Mlle Stacy; je te donnerai l'occasion d'être fière de moi. Diana me conseille, lorsque mes cheveux commenceront à repousser, de me nouer un ruban de velours noir autour de la tête, avec un n?ud sur le c?té. Elle est persuadée que cela m'irait vraiment bien. Je dirai que c'est un bandeau. Le mot me semble si romantique ! Mais est-ce que je parle trop, Marilla ? Est-ce que cela te donne mal à la tête ?
— Non, ma tête va mieux, à présent. Cet après-midi, par contre, c'était épouvantable. Mes maux de tête empirent de jour en jour. Il faudra que je me décide à consulter un médecin. Quant à ton bavardage, je ne sais plus s'il me dérange ou non, j'y suis tellement habituée.
Voilà comment Marilla, à sa manière, laissait entendre que le bavardage d'Anne, au fond, lui plaisait.
编辑推荐:
温馨提示:因考试政策、内容不断变化与调整,长理培训网站提供的以上信息仅供参考,如有异议,请考生以权威部门公布的内容为准! (责任编辑:长理培训)
点击加载更多评论>>