解放军文职招聘考试Elle m'a dit
Elle m'a dit que je m'étais rendue coupable de deux fautes : d'abord, en gaspillant le temps que j'aurais d? consacrer à mes études; ensuite, en cherchant à tromper mon professeur en lui donnant l'impression que j'étudiais mon livre d'histoire, alors qu'en réalité je lisais un roman. Je ne m'étais pas encore rendu compte, Marilla, de la malhonnêteté de mon geste. Cela m'a fait beaucoup de peine.
J'ai pleuré à chaudes larmes, en suppliant Mlle Stacy de me pardonner et en lui jurant de ne plus jamais recommencer; j'ai même proposé de faire pénitence en ne jetant plus le moindre coup d'?il sur Ben Hur de toute la semaine, quitte à ne pas découvrir le vainqueur de la course de chars. Mais Mlle Stacy m'a dit qu'elle n'en exigeait pas autant et qu'elle me pardonnait bien volontiers. Finalement, je ne la trouve pas très gentille d'être venue ici cet après-midi pour te raconter tout ?a.
— Mlle Stacy ne m'a pas glissé un mot de cette histoire, Anne, c'est uniquement ta mauvaise conscience qui te joue des tours. Tu ne dois pas apporter de romans à l'école, voilà tout. Tu n'en lis déjà que trop. Moi, quand j'étais jeune fille, on ne m'aurait jamais laissée même regarder un roman.
— Mais, Marilla, comment peux-tu dire que Ben Hur est un roman ? C'est un livre rempli d'idées religieuses ! protesta Anne. Bien entendu, il s'agit d'une lecture un peu trop passionnante pour qu'on la lise le dimanche, c'est pourquoi je la réserve pour les jours de semaine. En plus, je ne lis plus rien dont le contenu n'ait d'abord été approuvé par Mlle Stacy et Mme Allan. C'est Mlle Stacy qui me l'a fait promettre.
Elle m'avait surprise en train de dévorer Le Mystère macabre du manoir hanté, que Ruby Gillis m'avait prêté. Oh, Marilla, c'était tellement fascinant et terrifiant ! J'en avais le sang qui se figeait dans les veines... mais Mlle Stacy m'a affirmé que ce n'était pas un bon livre, que c'était même un ouvrage fort malsain, et elle m'a demandé de ne plus lire d'histoires du même genre. Cela ne me faisait rien de promettre de ne plus en lire à l'avenir, mais je dois dire que j'étais à l'agonie d'avoir à lui rendre ce livre-là sans en conna?tre la fin. Malgré tout, mon affection pour Mlle Stacy s'est montrée la plus forte, et je lui ai rendu le livre. C'est tout à fait fantastique, Marilla, ce que l'on parvient à faire pour s'attirer les faveurs de quelqu'un qu'on aime particulièrement.
— Bon, je pense que je vais allumer la lampe et me mettre au travail, lan?a Marilla. Je vois bien que tu n'as aucune envie de savoir ce que Mlle Stacy avait à dire. Tu t'intéresses nettement plus au vacarme que produit ta langue quand elle cause, qu'à n'importe quoi d'autre.
— Oh, mais non, Marilla, au contraire ! J'ai très envie de savoir ce qu'elle a dit, glapit Anne, contrite. Je ne dirai plus rien, plus un mot. Je parle toujours trop, je le sais, mais j'essaie tellement de me guérir de cette habitude; si tu connaissais le nombre de choses que j'aimerais énoncer et que je tais, tu trouverais que je fais d'énormes progrès. Dis-moi, Marilla, ce que Mlle Stacy t'a révélé.
— Bon, eh bien, Mlle Stacy veut choisir parmi ses élèves les plus avancés des candidats qui prépareront l'examen d'entrée pour l'école supérieure de Queen's. Elle a l'intention de leur donner des cours supplémentaires, à raison d'une heure tous les soirs, après l'école. Elle était ici pour nous demander, à Matthew et à moi, si nous aimerions que tu sois candidate. Qu'en penses-tu, Anne ? Aimerais-tu étudier à Queen's et devenir institutrice ?
— Oh, Marilla ! Anne fut instantanément debout, les mains jointes. Mais c'est le rêve de ma vie, ou plut?t des six derniers mois, depuis que nous avons commencé, avec Jane et Ruby, à parler de cet examen d'entrée. Mais je n'en ai rien dit, car j'ai supposé que cela serait parfaitement inutile. J'adorerais être institutrice. Mais est-ce que ?a ne sera pas horriblement cher ? M. Andrews dit que ?a lui a co?té cent cinquante dollars pour que Prissy puisse réussir, et Prissy n'était pas nulle en géométrie.
— Tu n'as pas à te préoccuper de ces choses-là. Lorsque nous avons décidé, Matthew et moi, de t'élever, nous étions bien résolus à faire notre possible pour toi et à te donner la meilleure instruction qui existe. J'estime qu'une fille doit être apte à gagner sa vie, même si elle n'a jamais à le faire. Tant que nous serons ici, Matthew et moi, tu auras ta place dans cette maison, mais qui sait ce qui peut survenir ? Aussi bien se tenir prêt à tout, dans cette vie hasardeuse. Si tu veux, Anne, tu peux faire partie des candidats pour l'examen d'entrée à Queen's.
— Oh, Marilla, merci, merci !
Anne entoura Marilla de ses bras et la regarda droit dans les yeux.
— J'éprouve un tel sentiment de reconnaissance envers Matthew et envers toi. Je vais étudier du mieux que je pourrai et je m'appliquerai pour que vous soyez fiers de moi. Je vous préviens : en géométrie, n'attendez pas trop de moi, mais, par contre, je sais que je peux ma?triser toutes les autres matières si je travaille assez fort.
— Tu réussiras bien, j'en suis persuadée. Selon Mlle Stacy, tu es intelligente et tu travailles avec assiduité.
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