解放军文职招聘考试C'est fascinant
C'est fascinant d'essayer de le pressentir. Bien s?r, j'ai promis à Diana qu'aucune fille de Queen's, quelle que soit l'affection que je lui porte, ne la remplacerait jamais, mais j'ai dans le c?ur quelques deuxièmes places encore disponibles. Cette fille aux yeux bruns et à la robe rouge me pla?t bien. Elle semble en pleine forme, elle a les joues bien colorées, mais il y a aussi cette fille au teint clair qui regarde par la fenêtre. Elle a de beaux cheveux et para?t s'y conna?tre quelque peu en rêverie.
J'aimerais les conna?tre mieux toutes deux, les conna?tre vraiment bien, suffisamment pour marcher bras dessus bras dessous avec elles et leur trouver un surnom. Mais, pour le moment, je ne les connais pas, elles ne me connaissent pas et elles n'éprouvent sans doute pas la moindre envie de mieux me conna?tre. Oh, que je me sens seule ! ?
Anne se sentit encore plus seule ce soir-là, lorsque, à la nuit tombante, elle regagna sa chambrette de pensionnaire. Elle ne logeait pas avec les autres filles, qui habitaient toutes chez des parents qui pouvaient les héberger. Mlle Joséphine Barry aurait bien voulu lui offrir la même hospitalité urbaine, mais Beechwood était trop éloigné du collège pour qu'on puisse même envisager cette possibilité. Mlle Barry s'était donc mise en quête d'une pension de famille, assurant à Matthew et à Marilla que c'était la meilleure solution pour Anne.
— La dame qui tient cette pension est tout à fait respectable. Elle a connu quelques revers de fortune, leur avait expliqué Mlle Barry. Son mari était officier dans l'armée britannique; elle prend grand soin de bien choisir ses pensionnaires. Je vous garantis que, sous son toit, Anne ne fera aucune mauvaise rencontre. On y mange bien, et la maison se trouve dans un quartier tranquille, non loin du collège.
Tout ceci était sans doute vrai – comme l'avenir devait d'ailleurs le prouver – mais ne fut pas d'un bien grand secours pour Anne, tandis qu'elle se retrouvait seule, pour la première fois, loin de chez elle. Elle promenait un regard désespéré sur les murs ternes de sa petite chambre et en exacerbait les détails déplaisants : la couleur fade du papier peint, la nudité des murs, l'étroit lit de fer, la bibliothèque dépourvue de livres. Sa jolie chambre blanche de la maison aux pignons verts lui revint alors en mémoire, et, avec elle, une féroce envie de pleurer.
Comment ne pas se sentir la gorge serrée à l'évocation de ces étendues idylliques où elle aurait encore pu s'ébattre, de la profusion de pois de senteur dans le jardin, de la lune éclairant tendrement le verger, du ruisseau murmurant au pied de la pente douce, des touffes d'épinettes bercées par le vent, et de cette étoile particulière, la lumière de chez Diana, émergeant des arbres et du ciel, constellée comme une indéfectible présence ? Ici, rien de tout cela : Anne savait que dehors il n'y avait que l'aridité d'une rue de ville, avec son réseau de fils téléphoniques voilant impitoyablement le ciel, et ses visages étrangers éclairés de lumières artificielles, martelant le béton de leurs pas anonymes. Elle sentit qu'elle allait pleurer et fit tout pour s'en empêcher.
?Non, je ne pleurerai pas. C'est idiot et lache. Tiens : déjà trois larmes qui me coulent sur le nez ! Et d'autres encore ! Vite, pensons à quelque chose de dr?le pour arrêter tout ?a ! Mais il n'y a rien de dr?le, ici, tout ce qui est amusant me rappelle Avonlea, et cela rend tout encore plus triste – quatre larmes, cinq –, je rentre à la maison vendredi, mais elle est à des années-lumière d'ici ! Oh, je suis s?re que Matthew est de retour à la maison à l'heure qu'il est, ou presque. Marilla, près de la barrière, est en train de l'attendre... Six larmes, sept, huit, ?a ne vaut plus la peine de les compter, maintenant, c'est un véritable déluge. Je n'arrive pas à me remonter le moral, je ne veux pas me remonter le moral! J'aime encore mieux m'abandonner à cette tristesse épouvantable ! ?
编辑推荐:
温馨提示:因考试政策、内容不断变化与调整,长理培训网站提供的以上信息仅供参考,如有异议,请考生以权威部门公布的内容为准! (责任编辑:长理培训)
点击加载更多评论>>